Avant propos

Depuis plusieurs années, un des axes majeurs du département, la RD9 entre Aix, le pôle d'activités et la gare TGV de l'Arbois est saturée matin et soir aux heures de pointes avec pour corollaire une pollution galopante pour les riverains.

Aix en Provence fait partie des agglomérations confrontées régulièrement à des seuils en dioxyde d'azote et concentration en ozone supérieurs à la norme(1).
Il n'y a jamais eu de surveillance régulière de la qualité de l'air le long de la RD9, dans les zones urbanisées et en l'absence de stations de mesures fixes ou mobiles(2), on ne dispose pas d'indicateurs fiables pour prendre en compte les principaux polluants liés au trafic routier (dioxyde d'azote NO2,ozone O3, et particules fines PM10) aux heures de pointes.
Les précédentes campagnes de mesures temporaires réalisées remontent à 2007, mais il s’agissait alors d’une évaluation avant mise à deux fois deux voies de la RD9.
Des mesures plus récentes, en 2019, ont été effectuées en différents endroits de la RD9 . La suite de cette campagne a consisté en la mise en place de deux Microcapteurs au niveau du centre bourg de Calas, et l’autre au niveau du vallon du Thouin, niveau RD9(2).
Face à ce constat et s'agissant d'un enjeu de santé publique, il serait donc indispensable de mettre en œuvre des campagnes régulières de mesures sur la partie de la RD9 concernée par le projet afin d'évaluer le niveau d'exposition des riverains à la pollution liée au trafic routier.

Axe RD9
Partie de la RD9 (☞ en noir) concernée par le projet

Dans un futur proche, la situation risque encore de s'aggraver, avec l'achèvement de la ZAC de la Constance (3600 logements), la réalisation de la ZAC de Barida (570 logements) et de la ZAC de la Gare (3500 emplois attendus).

A vouloir, comme le suggère la Métropole (cf. Annexe 4), "faire circuler des bus sur la voie ferrée avec les services fret existants (sic)" ou à "créer un couloir bus sur une partie de la RD9", le remède risque d'être pire que le mal et par conséquent il est indispensable de réaliser au plus vite, avec le concours de l'état, de la région et de la Métropole, un transport collectif en site propre intégral de façon à préserver l'accessibilité et l'attractivité d'un des plus grands bassins d'emplois de la région (27000 salariés, 1500 entreprises) et de la future ZAC de la Gare avec sa zone commerciale et ses emplois.

Les entreprises par leur contribution(3) apportent déjà une aide importante à la CPA, maintenant la Métropole, pour moderniser les réseaux de transports et répondre ainsi aux besoins des salariés. Elles sont en droit d'attendre «un retour significatif en matière de services et d'investissement nécessaire en faveur de la desserte des pôles d'emploi».(4)

Si on ne fait rien, les entreprises attirées au départ par la proximité de la ville d'Aix et de la gare TGV, seront découragées par des temps d'accès trop longs et délocaliseront. Certaines entreprises ont déjà pris les devants en décalant les horaires de travail.

La gare TGV, avec des parkings saturés aux tarifs prohibitifs, confrontée quotidiennement au stationnement sauvage sur l'anneau de desserte et les rampes d'accès, sera de plus en plus difficile à atteindre dans des délais raisonnables (même à partir du parc-relais du plan d'Aillane de faible capacité, et souvent saturé le week-end).

(1) Article de L'Express du 28/10/2018
(2) Informations aimablement communiquées par Mme Patricia Lozano - chargée d’action territoriale des Bouches-du-Rhône - AtmoSud
(3) Versement transport
(4) Conseil de Développement du Pays d'Aix - Groupe de travail Eco-Emploi Assemblée plénière - octobre 2013